context; once upon a time in london...

Ma ville natale; l'endroit où j'ai passer toute ma jeunesse, toute mon enfance enfin toutes mes années bonheurs. Je me souviens de mes conneries de gamine avec mes amis de l'époque. Je me souviens lorsque je déambulais dans les rues de Londres. Je me souviens lorsque j'essayais de ne pas payer le métro en me faisant passer pour la fille de la dame à côté. Je me souviens lorsque je faisais l'école buissonnière avec ma meilleure amie pour aller faire les magasins dans le centre de la Capitale. Je me souviens lorsque je sautais dans les flaques lors des jours de pluie. Je me souviens lorsque je me rendait au parc avec ma mère et que je donnais à manger au pigeons pour ensuite leurs faire peur. Je me souviens des écureuils qui adoraient grimper sur ma jambe pour manger mon goûter quand je revenais de l'école. Je me souviens... Je me souviens de beaucoup de choses. Londres, tu as été une source d'amusement pendant mon enfance, je ne regretterais jamais ses années de bonheur passé avec toi. Je les envie encore et encore. J'aimerais revenir à ces années là et toujours avoir une place dans ma Londres.

Mon adolescence, je l'ai passé seule. Les autres jeunes ne comprenaient pas ma personnalité, il ne voyaient pas mes qualités mais heureusement toi, Londres tu les savais. J'adorais découvrir tes coins les plus cachés, tes petits coins de paradis libre et tranquille où je passais toute mes journées à lire. Tu fus ma plus grande histoire d'amitié. Tu fus la plus belle. Tu fus la plus tourmentée, la plus enviée, la plus amusante, la plus confidente, la plus jalouse, la plus salie, la plus... Celle dont j'ai toujours rêvée. J'ai passé de si bon moment à te découvrir. Mes journées je les passais dans le métro à naviguer entre les différentes stations, ainsi j'ai fait le tour de ton corps, j'ai visité tout de madame tussauds à the milleunieum bridge, du london zoo à marylebone. Je pensais savoir tout sur toi mais lorsque j'ai découvert brixton, soho ou encore the queensbury, j'ai vu et je me suis éloigné de toi. Excuse moi encore de m'être éloignée.

Mais j'ai vu ce que j'ai toujours ignoré. J'ai vu ce que j'ai toujours évité. J'ai vu la vérité. J'ai été trop naïve, beaucoup trop naïve ! Ces hommes qui crevaient de froid, allongés sur leur bout de carton, leur seul logis, c'était toi, Londres ? Ces femmes habillés vulgairement qui faisaient le trottoir en quête d'un homme qui pourrait leur donner de l'argent pour se payer leur dose quotidienne d'héroïne en échange d'une petite partie de plaisir, c'était toi, Londres ? Ces adolescents ivres morts au coin de la rue, après avoir passé la nuit à danser, fumer du shit, boire et baiser, c'était toi, Londres ? Ces gens de couleurs qui subissaient des propos racistes et des violents coups à cause de leur couleur de peau, c'était toi, Londres ? Ces homosexuelles qui se faisaient traiter de tarlouse par des homophobes, toujours à affronter le regard des gens, c'était toi, Londres ? Ces immigrés clandestins qui squattaient des appartements vides, sans eau chaude, gaz et chauffage, c'était toi, Londres ? Tu m'as déçu. Je te croyait héroïque, je te croyais sainte. mais c'est tout le contraire.

Pourquoi parle-je à l'imparfait ? C'est toujours le cas, non ? Je les voit toujours ces discriminations, ces inégalités. Je le voit aussi eux, ceux qui ont de l'argent pleins les poches, qui ne donnent pas un peu de charité aux gens pauvres, ces salopards qui ne pensent qu'à leur petit confort personnel. Ces filles à papa qui demandent tout et qui ont tout. Je voit cette inégalité envers les pauvres et les riches, ce qu'il y a toujours eut mais que je n'avait pas aperçus avant. Maintenant, de mes journées, j'épie les gens, je suis une voyeuse, je me cache sous ce pseudonyme. Londres n'a plus de vie privée. Londres, n'est plus belle. Londres, n'est plus celle que j'aime le plus.