Dear London
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 Irina Claire Derjavine [ 100%

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Irina Claire Derjavine

Irina Claire Derjavine


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Irina Claire Derjavine [ 100% Empty
MessageSujet: Irina Claire Derjavine [ 100%   Irina Claire Derjavine [ 100% EmptyJeu 30 Juil - 5:29

Citation :
Irina Claire Derjavine [ 100% 28ul0le
    Irina Claire Derjavine

    feat Denisova Irina
    Surnom; Claire. Vous me direz, c'est un prénom quelconque. Mais c'est également sous ce nom qu'Irina se présente aux gens qui ne sont ni des clients, ni des gens de son "milieu".
    Age; 20 ans
    Études; Littérature.
    Quartier; Soho
    Orientation; Hétérosexuelle.



      O n - M y - L o n d o n - c l o u d .
      Je l'ai trop aimé pour ne point le haïr ;



biographie;
    « Chaque époque laisse plus de traces de ses souffrances que de son bonheur »

    « Le commencement :

      Elle était née un lundi quatorze octobre de l'année mille neuf cent nonante et un. Durant six ans, elle avait grandie en Russie mais aujourd'hui, elle ne gardait qu'un vague souvenir de cette période, son inconscient ayant volontairement supprimé cette partie de son existence. Ce qu'elle avait découvert de son passé, lorsqu'elle allait encore chez le psychiatre, c'était que jamais son père (Ivore Derjavine) ne lui avait accordé un peu d'amour, ou du moins pas plus que sa mère (Daria Derjavine) qui n'avait jamais désiré Irina. Ca n'avait pas été un choque pour l'adolescente de l'apprendre, parce que ça lui avait semblé toujours être une évidence. Mais lorsqu'on est encore qu'un bébé, un petit être qui ne demande pas grand-chose, le manque d'amour et d'affection est mortel. Bien sûr, Daria s'occupait de l'enfant normalement, ce n'était pas non plus un monstre, mais elle évitait soigneusement d'être en contact avec elle. Ca se limitait à la prendre dans les bras pour aller plus vite, à discuter avec elle lorsqu'il y avait des gens autours. On aurait pu croire qu'Irina allait alors se développer avec difficulté, mais il n'en était rien. A moins d'un an, elle avait apprit à marcher et à un an elle courait et touchait à tout. Elle apprit aussi très vite à parler mais très étrangement, ce ne fut ni "Papa" ni "Maman" qui sortit de sa bouche.

      « Mademoiselle Irina, pouvez-vous réellement admettre que n'avoir jamais eu d'affection n'a eu aucun impact sur votre personnalité, aujourd'hui ? » Lui avait demandé le psychiatre après leur séance d'hypnose.

      « Je suppose que c'est à vous de me le dire, Docteur. »


    [Suite au post suivant ^^]

    portrait robot;

    [justify]Lire ; Louise Attaque ; Vintage ; Rouge ; Grace ; Mélancolie ; Un bout de chocolat ; Désespoir ; Un moineau ; Un livre ; une célébrité ; Le Russe ; L'Australie - Russie ; Rock – Rock Français ; Littérature ; Une coccinelle ; La lune ; Le rubis ; Une falaise avec la mer à ses pieds ; Moscou ; La fée verte / L'absinthe ; L'héroïne ; Bruns ; Un haussement d'épaule ; Une barrette ; Aucune, elle n'accorde pas d'importance aux marques ; Irina.



      B e h i n d - t h e - s c r e e n.
      coucou, c'est moi Irysalia


Pseudo ou Prenom; Kelly
Age; 17
Fréquence de connexion; 5/7
Où as tu trouvé le forum; Talking With Popcorn ,)
Commentaire; J'adore l'idée x)
Code; Dear London

Je tenais à m'excuser, avec l'habitude je me suis inscrite en indiquant C. au lieu de Claire, je pense qu'il est possible de modifier et de mettre Claire à la place. =) Il 04:28 & je fais n'importe quoi. XD

>> Histoire page suivante.


Dernière édition par Irina C. Derjavine le Jeu 30 Juil - 5:43, édité 2 fois
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Irina Claire Derjavine

Irina Claire Derjavine


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MessageSujet: Re: Irina Claire Derjavine [ 100%   Irina Claire Derjavine [ 100% EmptyJeu 30 Juil - 5:35

      O n - M y - L o n d o n - c l o u d .
      Je l'ai trop aimé pour ne point le haïr ;



biographie;
    « Chaque époque laisse plus de traces de ses souffrances que de son bonheur »

    « L'enfant mal aimé :

      Malgré l'indifférence de ses parents, malgré la solitude que ressentait la petite tous les jours, elle avait l'impression d'être chanceuse et même heureuse. A l'école, elle entendait souvent ses amies dire que leur sœur était partie pour toujours en Europe pour faire carrière. Irina ignorait que c'était l'énorme réseau de prostitution qui privait ses amis de leurs sœurs. Tout ce qu'Irina pensait alors c'était la chance qu'elles avaient d'avoir des frères et des sœurs, elles s'ennuyaient sûrement moins qu'elle à la maison. Dès qu'ils étaient à l'abri des regards, ses parents se métamorphosaient et Irina était la petite exclue, la petite rejetée de cette sombre famille. Personne ne voulait d'Irina, pas même Irina elle-même. Mais elle ne disait mot, ne versait point de larme. Elle subissait, acceptait et souriait de toute ses dents comme le font les enfants. D'un sens, elle ne pouvait qu'admirer l'incroyable beauté de sa mère qui se faisait charmer par tout le monde ainsi que le respect que son père imposait. Irina avait toujours craint cet homme autant qu'elle avait longuement aimé. A l'école, elle disait qu'il devait être de loin, le meilleur Papa du monde, et ses yeux brillaient encore un peu plus lorsqu'elle le voyait dans son smoking. C'était un homme fier, et malgré qu'il ait toujours été très mince, Irina ne sous-estimait jamais sa force. Pour ses parents, elle faisait toujours en sorte de travailler extrêmement bien afin d'être la petite fierté de son père (et accessoirement, celui de sa mère). Mais jamais, pas plus l'un que l'autre, ils ne s'étaient soudainement mit à discuter des notes brillantes de la charmante enfant.
      C'était le quatorze octobre, le jour le plus beau de sa vie. Elle fêtait ses six ans, vêtue d'une robe de princesse. Debout sur une chaise, elle avait soufflée les bougies de son gâteau et lorsqu'il fut entièrement dégusté, elle s'était enfuie à la patinoire avec ses amis. Pour son anniversaire, Maman lui a annoncé qu'ils allaient quitter Moscou et que c'était le plus beau cadeau que les parents puissent offrir à leurs enfants. Irina ne comprend pas très bien, elle ignore que sa mère l'a manipule pour ne pas culpabiliser d'avoir oublié son anniversaire, pour ne pas lui avoir acheté de cadeau, d'avoir prit un gâteau en dernière minute, et d'avoir invité ses amis une heure avant que l'enfant ne se réveille. Pouvait-il sincèrement existé des parents incapable de se souvenir de la date d'anniversaire de leur petite fille ? Mais Irina était trop petite, trop naïve, trop innocente que pour comprendre l'erreur. Elle tournoyait dans les feuilles mortes de l'automne, riant, jouant.

      Le jour le plus beau de sa vie. Ou plus exactement, les heures les plus belles de son existence. L'Irina d'aujourd'hui repense à cet instant, à cette fête d'anniversaire improvisée, et se dit que c'était probablement vrai. Elle n'avait jamais été aussi heureuse qu'à cet instant là, avec ses camarades de classe, jouant dans les feuilles mortes, lançant des cailloux sur les oiseaux puis sur les garçons comme si ça avait été des boules de neige. L'enfant ne se pose aucune question, l'enfant rit sans se soucier de la misère dans le monde, de son père qui boit, de sa mère qui se fiche de tout, l'enfant rit sans comprendre ce qui peut arriver d'une seconde à l'autre. L'enfant pleure mais sans réellement comprendre ce qu'est la tristesse et même s'il l'a ressentie, il y a de grande chance pour que ce ne soit plus qu'un vieux souvenir.

      Mais les heures s'écoulent et le jour se meurt pour donner naissance à la nuit. Aujourd'hui encore, Irina a peur du noir. Les psychologues et les psychiatres disent que c'est un traumatisme, que ça partira avec le temps. Irina n'aurait plus du faire de crise, mais les frais coûtaient trop cher et elle ne voulait pas perdre son temps à payer ces médecins incapable de la guérir complètement. Incapable d'effacer la douleur qui s'imprégnait de son ventre à cet instant, le visage posé contre la vitre de la chambre d'hôtel.

      La mère lave la petite fille qui aurait pu mourir de joie. La mère borde l'enfant qui ne parvient pas à fermer les yeux tant elle est encore excitée de cette folle journée, de cette magnifique aventure. Elle a supplié sa mère pour garder sa robe de princesse. Irina pleure silencieusement en se souvenant de ce visage émerveillé qui ne lui ressemble plus tant que ça. Irina se permet quelques larmes en se rappelant douloureusement les choses qui ont suivies. Des pas se sont approchés de la porte de la chambre de la gamine gonflée de joie. L'homme, le père, s'est faufilé à l'intérieur mais n'a pas prit la peine de refermer la porte. La gamine se retient presque de respirer car elle reconnait à la lourdeur des pas la présence de son père. Un homme qu'elle a longuement aimé, un homme qu'elle a longuement admiré. Même après "ça". Il était à la fois si fort, si intelligent.

      Il pose un baiser sur le front de sa fille, un second sur sa joue. Elle lui murmure de la laisser dormir et c'est la goutte qui fait déborder le vase qui lui semblait vide. Irina ferme les yeux, ses mains s'accrochent à ses cheveux, elle ne peut plus faire marche arrière car désormais, les images défilent sans qu'elle ne puisse les contrôler. Son père a attrapé ses cheveux, l'a tiré d'un mouvement sec pour la sortir hors du lit, et déjà la douleur est insupportable. Les cris de rage de l'homme sont effrayants, bruyants, impossible de ne pas les entendre, sa mère fait simplement semblant. Les gifles tombent une à une. Mais ce n'est rien face à la ceinture de son pantalon qu'il déboucle pour mieux frapper ensuite.

      Irina a envie d'hurler mais elle se souvient des mots froids, des mots secs de son père : " Arrête de hurler, sale gamine. Si tu hurles, ce sera pire encore ! " Pourtant, même si les cris étaient restés dans sa gorge, ça avait été pire car sans aucune pitié il avait arraché sa jolie robe de princesse sur laquelle elle ira pleurer quand il s'en ira. Irina ouvre les yeux, se retourne brutalement vers le psychiatre qui lui pose toute ces questions, lui demande tant de réponse. Elle sent l'énervement s'échapper d'elle :

      « Mais merde, qu'attendez-vous comme réponse puisque vous savez ? Vous voulez à ce point me faire dire ces mots qui m'insupportent ? D'accord ! J'ai été cette gamine, j'ai été cette enfant. J'ai été la sale gosse d'Irina qui s'est fait violée durant quatre putain d'années et qui vient seulement de s'en souvenir à quinze ans ! Voilà, est-ce que désormais vous êtes satisfait, Docteur ? Je me fiche bien qu'il n'ait jamais purgé sa peine, je m'en fiche. Tant qu'il est mort, c'est tout ce qui m'importe. »


    « La préadolescente tourmentée :

      La vie n'était pas plus belle à Londres, dans le quartier de Soho, là ou vivait désormais Irina et sa mère. Son père s'était enfui après que des gens extérieur à leur famille apprennent que la jeune Irina subissait les coups de son père, très peu de temps après leur arrivée ici, à dix ans plus ou moins. Elle avait treize ans maintenant, son esprit semblait plus tranquille car il avait effacé de sa mémoire les coups est les blessures, les violes répétés de son père. Elle gardait cependant des marques, des cicatrices qui ne s'effaceront jamais et ses crises d'angoisses étaient incompréhensibles. La première était arrivée ce matin-là, pendant le cours de mathématique. Irina n'avait plus dormit depuis des jours et elle tenait à peine assise, ses yeux se refermaient d'eux-mêmes. Derrière ses paupières, il y avait les cauchemars qu'elle fuyait. Crise d'angoisse dès que son professeur la réveilla. Elle semblait perdue, dans un autre monde. Les larmes coulaient de ses yeux mais c'était du sang. Tout son corps saignait. La pièce rétrécissait. Crise d'épilepsie. Direction l'hôpital : traumatisme. Rendez-vous chez le psychiatre jusqu'à ce qu'Irina guérisse.

      Elle quittait le bureau du Docteur en charge de son dossier, un psychiatre en qui elle faisait peu confiance. Ses pas ne la menaient non pas vers l'appartement où elle vivait mais vers une maison modeste où elle fut accueillie avec un sourire. Un garçon lui tendit la main, idiotement, mais elle se contenta de passer devant lui avant de s'enfermer avec lui dans la chambre. Elle ne passa pas par quatre chemin, elle déboutonna son chemisier, retira son jean et le garçon s'hâta de se débarrasser de ses propres vêtements pour ensuite soulever Irina et la poser sur son bureau. Silencieuse, muette comme une tombe, elle observait sans voir le mur droit devant elle. Ses ongles s'enfonçaient dans la peau du dos du garçon. Il s'appelait Rick, ils "sortaient" ensemble mais Irina avait simplement comblé ses envies car il la harcelait. Lorsque Rick s'écarta, il lui murmura, à bout de souffle :

        « C'est génial avec toi, non ? »

      « Je n'ai rien ressentis…»
        « Comment ? »

      « Pas de plaisir, aucun. »
        « Impossible. »

      « Tu n'es peut-être pas aussi doué que tu le disais… »

      Non, Irina. Elle se trompait. Le problème ne venait pas de Rick qui avait eu suffisamment d'expérience pour savoir comment s'y prendre, c'était simplement que la jeune fille n'accordait aucune importance à cet acte. Elle se laissait faire comme s'ils avaient échangés un baiser anodin. A treize ans, elle se déshabillait déjà et faisait ce que toutes les files n'imaginaient même pas encore à cet âge là.

      La jolie brune sort du collège puisqu'on vient de l'avertir que sa mère dort devant les portes. Elle a terriblement honte de cette femme au sol, complètement ivre, dans une tenue qui ne cache pas son grand et admirable métier : péripatéticienne. Irina sent qu'elle va perdre le contrôle de ses moyens si c'est elle qui doit s'occuper de ce boulet, de ce fardeau, de cette merde. Elle se baisse pourtant vers le corps de sa mère et un sourire triste se glisse sur ses lèvres. " Je vais demander à Josh de te conduire à la maison. " Josh est l'homme qui devrait bientôt l'adopter. Sa mère ne pouvait plus s'occuper d'elle et Irina se nourrissait que grâce au garçon. Bien sûr, les choses seraient longues car il y avait encore beaucoup de dossier avant elle, mais le principal était qu'elle allait enfin se débarrasser de cet être qui l'avait toujours abandonné. Irina ne s'occupait d'elle que par pitié et puis, parce qu'elle était sûrement trop gentille. Autrement, elle serait retournée en classe et l'aurait laissée devant la porte en prétendant que ce n'était pas sa mère, mais une tante démoniaque qu'elle détestait. Sûrement que ses amis auraient été outrés, mais puisqu'elle aurait été naturellement méchante, ils auraient vite fait d'oublier. Malheureusement, elle était loin d'être ce genre de personne et préféra attendre l'arrivée de ce Josh, cet homme qu'elle prenait pour Grand-Frère. En le voyant arriver, elle s'élança vers lui et se glissa délicatement dans ses bras.

      « Merci de venir chercher cette chose. Je dois retourner en cours, elle vient de me faire rater la moitié d'un exposé sur Emily Brontë et j'adore Emily Brontë ! »

      Irina avait beau être une personne séduisante, profitant de sa beauté, elle restait néanmoins très cultivée malgré le milieu dans lequel elle avait toujours vécu, et puis surtout très intelligente. Elle était étonnante, incroyable, et puis tellement Elle. Irina était ce qu'il y avait de plus féminin sur terre. Ses cheveux sentaient toujours la fraise, elle se parfumait toujours avec le parfum que Josh lui avait offert ; Hypnose. Elle n'oubliait jamais de se laver les dents, de brosser ses cheveux incroyablement lisse, de réajuster sa frange, elle s'habillait toujours merveilleusement bien malgré ses pauvres revenus. Elle était… oui… Incroyable, époustouflante et dans son corps d'adolescente, il y avait déjà une femme.



Dernière édition par Irina C. Derjavine le Jeu 30 Juil - 5:37, édité 1 fois
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Irina Claire Derjavine

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MessageSujet: Re: Irina Claire Derjavine [ 100%   Irina Claire Derjavine [ 100% EmptyJeu 30 Juil - 5:37

      O n - M y - L o n d o n - c l o u d .
      Je l'ai trop aimé pour ne point le haïr ;


biographie;

    « Ce n'est rien qu'une petite mort :

      Lorsque le téléphone sonna pour lui apprendre la mort de sa mère, Irina n'a pas ressentit la moindre peine, le moindre chagrin. L'appareil tout contre son oreille, l'infirmière lui disait : "Je suis désolée, Mademoiselle" et un flash passa devant ses yeux. Elle se souvenait de cette fois où on son père était parti d'ici, lorsqu'elle avait eu dix ans. Son institutrice s'était inquiétée des bleus de la petite Irina. « Elle avait toujours été une fille réservée, qui se tenait à l'écart. Elle était certes brillante, mais elle refusait tout contact avec les autres. Je ne m'en inquiétais pas, car elle semblait aller bien lorsque les adultes venaient lui parler. Mais j'ai tout de suite compris ce qui poussait Irina à repousser les gens dès qu'ils s'approchaient d'un peu trop près. Je l'ai su aussitôt que j'ai vu ses bleus sur ses jambes et sur ses bras. Gentiment, je lui avais demandé de retirer ses vêtements dans la salle de classe, quand nous étions seules et ses blessures étaient encore béantes. J'ai aussitôt appelé une assistante sociale et le résultat était clair : Irina était une enfant battue mais nous ignorions alors qui était capable de faire du mal à cet enfant et jusqu'où cette personne était allé. Nous n'avons pas pu interroger son père qui avait disparu aussitôt et sa mère, bien qu'elle soit indigne de cette enfant, ne correspondait pas au profil. » Ca avait été une telle humiliation, pensa Irina, de montrer les horreurs que son père marquait sur son corps. Même après autant d'année, elle ressentait encore les blessures enflées sur sa peau, les coups de ceinture, elle avait l'impression que rien n'avait disparu. Irina raccrocha l'appareil et eut un semblant de sourire. Sa mère… cette femme qui avait aidé son père à s'enfuir pour le protéger… elle était enfin morte, elle avait quitté ce monde qu'elle ne méritait pas. C'était un tel soulagement, un tel bonheur, un poids en moins pour elle, qu'elle s'autorisa à pleurer un instant.

      Elle allait enfin quitter cet appartement pourrit, cette vie de merde. Josh allait pouvoir l'adopter plus rapidement, et les choses rentreraient dans l'ordre. Irina savait pourtant qu'elle n'allait jamais pouvoir arrêter ses petites affaires pour s'offrir des études. Un photographe pédophile la payait pour qu'elle se déshabille et se laisse prendre en photo. A quinze ans, Irina avait fait bien plus que quelques photos d'elle. Elle s'était vendue quelques fois, sachant que ces quelques entretiens lui rapportaient bien plus que nettoyer les bureaux des hommes d'affaires tous les soirs. Par exemple, elle savait que lorsqu'elle allait travailler, elle pouvait toujours compter sur son employeur pour un peu d'argent en plus si elle retirait ses vêtements. Elle n'avait pas toujours besoin de faire plus. Mais la plupart était incapable de se contenter de simplement l'observer. Lorsqu'elle jouait dans "la coure des grands", Irina n'avait plus quinze ans mais vingt, même si avec son visage de gamine… peu la croyait. Bien sûr, ses photos avaient voyagées et elle n'était pas la seule à se retrouver en compagnie des pédophiles. Le mois ou elle fut adoptée par Josh, les photos avaient brutalement fait leur apparition dans son lycée. Dire que ça avait provoqué un scandale aurait été encore trop peu. Irina savait bien qu'on ne la regarderait plus jamais du même œil mais elle n'avait pas imaginé ça de cette manière. Josh avait été le premier à comprendre son acte, du moins crut-il. Bien sûr, pour se défendre elle avait simplement expliqué que c'était la seule solution qu'elle avait : « Dois-je vous rappelez que ma mère était une prostituée qui gardait l'argent pour se nourrir elle et non moi ? Et encore, elle mangeait le moins possible pour pouvoir se payer ses doses d'héroïne et de cocaïne, c'était une droguée au speed, vous comprenez ? Je devais trouver l'argent, où le lui voler lorsque c'était possible, pour ne pas mourir de faim et de soif. Alors comment voulez-vous vivre durant un mois avec un salaire d'étudiante, Monsieur le Directeur ? Mon père, vous dites ? Il a disparu depuis bien longtemps, et si vous avez réellement besoin de vous rafraichir la mémoire, regardez donc mon dossier que le Docteur O'connor vous a transmis lors de mon entrée dans ce lycée. Il fallait que je trouve une solution, et je ne pouvais pas refuser l'offre. » Elle ne désirait pas se reposer sur les épaules de Josh qui lui promettait de payer tout ce qu'il pouvait payer : ce n'était pas un gros bourgeois, et Irina ne supportait pas l'idée de devoir quelque chose à cet homme –ou à un autre. Ce fut sûrement la raison pour laquelle elle continuait à se vendre à son propre employeur dans son bureau, au photographe, à et d'autres personnes qui se connaissaient plus ou moins. Et de temps à autre, elle songeait à coucher avec un garçon ou deux de son âge. Quand les vieux la dégoûtaient au plus au point.

      Elle ne parvenait pas à se sentir sale. Du moins, elle ne pouvait pas l'être plus que d'habitude. Ce n'était pas pire que ce que son père lui a fait. Ce n'était rien. Elle vivait dans une galère et elle voulait s'en sortir d'elle-même, qu'importe le prix qu'elle devait afficher sur son corps d'adolescente. Irina mourait dans les bras de tout ces dégueulasses, Irina ne respirait plus, Irina se laisser crever, Irina n'existait plus. Elle n'était que l'ombre d'elle-même, nageant aussi fort que possible pour ne pas se noyer définitivement.



    « Le désespoir est le suicide du cœur :

      Ses doigts avaient rencontrés la peau glacée de son corps et ses yeux s'étaient perdus dans l'émeraude de cet homme dont le nom lui était inconnu. Leur rencontre n'avait rien de fascinant, ils s'étaient rencontrés là où elle ne s'était attendu à voir personne. Perdue dans ses pensées, elle ne l'avait pas vu s'approcher, elle ne l'avait pas entendu lui murmurer que la lune était belle, cette nuit. Ils n'avaient pas perdus le temps d'échanger quelques paroles. Il lui avait simplement soufflé dans un baiser passionné que ça faisait longtemps qu'il l'observait, l'épiait. Elle, cette pauvre fille qui s'endormait sous la lumière de la lune dans cet endroit vide. Aussi vide que l'était son existence à elle toute entière. Aussi triste que son corps, que son cœur pouvait l'être. Et sans raison, elle s'était déshabillé et l'avait poussé à en faire de même. Au bord du gouffre, prête à s'effondrer, elle le voulait simplement pour qu'il lui apprenne à respirer à nouveau. Les larmes s'étaient écoulées de ses yeux assombris par un désir qu'elle n'avait encore jamais connu. Quand il se laissa retomber au sol, à bout de souffle, elle avait descendue sa robe et s'était enfuie sans dire un mot. Il lui cria après, lui demandant au moins son nom et par-dessus son épaule, elle lui murmura du bout des lèvres six petites lettres : Claire. Claire, son nouveau mensonge.

      Désespérément seule. Désespérément triste. Inconsolable. Perdue. Elle s'enferma dans la salle de bain de Josh. Elle avait attendu tellement plus de ses dix huit années d'existence. Elle avait espéré tellement mieux de ces derniers mois. Derrière l'évier, Josh cachait les calmants qu'il devait lui donner lorsqu'elle était en état de crise et Irina jugeait que c'était exactement ce qu'il lui fallait. Un seul lui suffisait pour l'assommer un peu, un second lui permettait de dormir sans rêver. Pourtant, elle vida la moitié du flacon dans sa main, fourra le tout dans sa bouche et rejeta la tête en arrière avant de boire un verre d'eau. Si elle ne s'était pas sentie si faible après cette première gorgée de liberté, elle aurait certainement terminé le flacon. Celui-ci roulait jusqu'au salon, déversant sur son passage les cachets qu'Irina n'avait pu prendre.

      Ses jambes tremblaient, elle était tellement fatiguée soudainement. Dans sa chute, elle entraîna le verre contenant les produits pour l'hygiène dentaire, et son autre main arracha le rideau de la baignoire. Josh s'était alors éveillé et avait aussitôt compris. Il avait su dès qu'il entendit la barre retenant le rideau retentir au sol. Il avait alors composé le numéro des urgences depuis son portable et était descendu en vitesse chercher Irina qui dormait déjà auprès de la baignoire. Il s'en voulait de l'avoir cru, de l'avoir écouté quand elle disait qu'elle allait mieux qu'autrefois, qu'elle n'avait plus besoin de voir un psychiatre. Cela faisait trois ans qu'Irina avait cessé de se rendre chez le Docteur O'connor et ça avait été une mauvaise idée.

      Irina s'en sortit, malgré la quantité de médicament qu'elle avait prit. Cependant, il lui était conseillé de voir à nouveau quelqu'un, d'être suivie plus sérieusement. Elle n'avait jamais expliqué la raison de ce suicide et Josh savait que c'était inutile de lui arracher les mots de la bouche, aussi préférait-il attendre qu'elle soit prête à affronter la réalité. Ce qui n'allait, bien sûr, jamais arriver.


    « Londres, aujourd'hui :

      A la fin du lycée, Irina avait quitté Josh et sa maison agréable. Elle avait réussi à se payer ses études à l'université et étudiait la littérature. Cependant, Irina n'avait jamais cessé la prostitution… elle n'avait pas un rond pour vivre et même si elle travaillait autant que possible "légalement", Irina n'avait pas d'autre solution. Elle faisait partie de ces pauvres filles qui vendaient leur corps pour une boucher de pain, elle faisait partie désormais de ces filles qui auraient acceptés tout l'or du monde pour un repas normal.
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Irina Claire Derjavine

Irina Claire Derjavine


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MessageSujet: Re: Irina Claire Derjavine [ 100%   Irina Claire Derjavine [ 100% EmptyJeu 30 Juil - 5:39

    Je crois que tout y est. =D
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ginn canell walker

ginn canell walker


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almost honest
citation: I am the drug you can't deny.
affinités:
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MessageSujet: Re: Irina Claire Derjavine [ 100%   Irina Claire Derjavine [ 100% EmptyJeu 30 Juil - 10:58

    Fiche Validée. Bienvenue
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pandora ekateria elbe
    PANDORA; an heartbreaker in a fairy tale.

pandora ekateria elbe


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almost honest
citation: i don't really want to break your heart.
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MessageSujet: Re: Irina Claire Derjavine [ 100%   Irina Claire Derjavine [ 100% EmptyJeu 30 Juil - 14:16

    Wah, elle est longue ton histoire !
    Tu es bien courageuse Wink
    Je la lirais quand j'aurais le temps, j'en encore la mienne à faire Smile

    & welcome !
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Irina Claire Derjavine

Irina Claire Derjavine


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MessageSujet: Re: Irina Claire Derjavine [ 100%   Irina Claire Derjavine [ 100% EmptyJeu 30 Juil - 16:24

Juste inspirée... =D
Merci ♥️
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